Je ne me souvenais pas combien c'était bon de jouer avec sa vie en traversant dans la rue, de sentir son corps plein, puis vide. Savoir que j'ai tout les medoc en main pour tous les rejoindre. Ou encore de savoir que si on fais un pas, on est mort.
C'est trop bon, oui, j'ai honte de ce que je pense. J'ai honte de mentir à nouveau à mes proches et à ma psy. Mais qu'est ce que tu veux. Je savais que ça arriverais. À quoi bon nier lorsque tout est devant sois ?
Lucie t'as échoué, Lucie t'as raté. Encore bravo.
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Les ongles encore tachés de sang, les rues jaunes et fraîches.
Marche, cours, apprend et vis.
J'ai pas sommeil. J'ai pas le droit de dormir, pour ceux qui sont perdus et qui ne savent plus. J'ai pas le droit parce que tu m'attends. Je le sais, je le sens.
Où vais-je ? Où suis-je ?
Nulle part, sur des pavés, sous le ciel d'encre et les lumières d'or.
Les regards s'entrechoquent et les épaules se croisent. Laisse faire tes jambes, vas, perds- toi !