J'ai le ventre en feu, mais cette fois ci pas à cause de la nourriture, oh non je risque pas l'overdose aujourd'hui, c'est plus comme un tourbillon qui s'élève au centre de ma poitrine. Il tourne, il grandis, il s'enfonce dans chaque couloirs de mon corps. Monte jusque dans ma trachée et se coince au fond de ma gorge, là, presque passif, il attend, attend de déchirer là parois à peine cicatrisée que je me suis reconstruite la veille.
Il attend le bon moment pour sortir et tout casser, encore un peu, comme toujours. Saccager le petit jardin tout neuf, tout vert, tout frais. Mes projets, mes résolutions, mes cicatrisations, tout, tout sera broyés, déchiqueté, arraché injustement.
J'ai même plus mal quand je me coupe, c'est vraiment con comme geste. Ça alimente le tourbillon, qui s'installe peu à peu au fond de mon crâne, dans le jardin, vert, devenu gris.